Voici une histoire dont j’ai choisi de situer l’action à l’apogée de l’Empire Romain, à l’époque de l’Empereur Tiberius et de sa magnifique épouse Livie. Maximus est le Premier Centurion – l’adjoint commandant militaire en quelque sorte – du Légat Lucius Surat commandant la 7e Légion Minervia basée sur le Rhin à Mogontiacum (Mayence) en Germanie supérieure. Si j’ai essayé de me documenter sérieusement pour la rédaction de cette histoire pornographique, elle n’en est pas pour autant un travail d’historien ! Le lecteur me pardonnera donc les approximations voire les erreurs historiques !
Dans mon esprit, l’image que j’ai de la noblesse romaine est très érotique et c’est cette ambiance – sans doute fantasmée mais peu importe – que j’ai voulu exploiter. Le pitch est très simple : l’Impératrice Livie se préoccupe de l’avenir de la lignée de son Empereur de mari et de celui de ses 2 jeunes filles – Maia et Maria, sur le point d’épouser des Sénateurs vieux et influents au coeur de jeux politiques de Rome. Mais assurer une descendance de qualité est un autre enjeu que l’Impératrice Livie va prendre à bras le corps !
- Maximus, Premier Centurion – chapitre 1
- Maximus, Premier Centurion – chapitre 2
- Maximus, Premier Centurion – chapitre 3
- Maximus, Premier Centurion – chapitre 4
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Pour en savoir plus sur le contexte et les moeurs de l’époque romaine qui peuvent expliquer ma fascination pour le potentiel érotique de cette époque, je vous propose quelques notes de lecture ci-après.
La sexualité à l’époque de l’empire romain : entre liberté, pouvoir et contrôles sociaux
La sexualité dans l’empire romain est un sujet fascinant qui reflète les complexités culturelles, sociales et politiques d’une civilisation qui a influencé le monde occidental pendant des siècles. Contrairement aux visions souvent idéalisées ou simplifiées, la sexualité romaine ne se limitait pas à une simple liberté débridée. Elle était encadrée par des normes sociales, des rôles de genre bien définis, et un fort lien entre le sexe, le pouvoir et la hiérarchie sociale.
1. Le contexte culturel de la sexualité romaine
a. Le sexe et le pouvoir
À Rome, la sexualité était fortement liée au pouvoir. L’acte sexuel, au-delà du plaisir, était souvent perçu comme une manifestation de domination ou de soumission. Ce qui importait n’était pas tant l’acte lui-même que le rôle joué dans la relation.
- L’homme libre (citoyen romain de statut élevé) devait toujours être en position dominante, actif, dans ses relations sexuelles.
- Les soumis étaient généralement des esclaves, des prostitués ou des partenaires de statut inférieur. Pour un homme libre, se retrouver dans une position passive était perçu comme dégradant et contraire à sa dignitas (dignité).
b. Les différences avec la culture grecque
Contrairement à la Grèce antique, où les relations pédérastiques entre hommes adultes et adolescents étaient courantes et acceptées, les Romains se montraient plus ambivalents envers de telles relations. Bien qu’elles aient existé, elles étaient souvent marquées par des jugements moraux, surtout si elles compromettaient le statut social du citoyen romain.
c. La sexualité et les dieux
Les pratiques sexuelles et l’érotisme occupaient une place importante dans la religion romaine. Des divinités comme Vénus (déesse de l’amour et de la beauté) ou Priape (dieu de la fertilité, souvent représenté avec un phallus démesuré) témoignaient de l’intégration de la sexualité dans les croyances spirituelles.
2. Les pratiques sexuelles à Rome
La sexualité romaine couvrait un éventail de pratiques qui dépendaient du statut social, des croyances personnelles et des dynamiques de pouvoir.
a. Les relations maritales
Le mariage à Rome avait avant tout une fonction sociale et politique : il visait à assurer la reproduction légitime et à renforcer les alliances familiales, ce qui est le cas avec les 2 filles de Tibère et Livie.
- La sexualité dans le mariage : les relations sexuelles entre époux étaient largement vues comme un devoir pour produire des héritiers. Le plaisir, bien que toléré, n’était pas le but principal.
- L’adultère : les normes sur l’adultère différaient pour les hommes et les femmes. Alors que les femmes infidèles risquaient des sanctions sociales et légales sévères, les hommes mariés étaient libres d’avoir des relations avec des esclaves, des prostitués ou des concubines. J’ai voulu ici inverser cette prévalence pour remettre en cause à posteriori ce patriarcat !
b. La prostitution
La prostitution était omniprésente et largement tolérée à Rome, bien qu’elle soit réservée aux classes inférieures.
- Les prostituées pouvaient être des esclaves, des affranchies ou même des femmes libres dans des situations de pauvreté.
- Les lupanars (maisons closes) étaient légaux et situés dans des zones bien identifiées des villes. Ils étaient fréquentés par une clientèle variée, allant des hommes modestes aux élites.
c. L’homosexualité
Les relations homosexuelles étaient courantes, mais elles suivaient des règles strictes de domination et de statut.
- Les citoyens romains pouvaient avoir des relations avec des esclaves ou des prostitués de même sexe, à condition de rester dans le rôle actif.
- La passivité sexuelle chez un homme libre était stigmatisée et pouvait être utilisée comme une arme politique pour discréditer ses opposants.
d. Les orgies et banquets érotiques
Les orgies romaines, bien que souvent exagérées dans les récits modernes, faisaient partie de certaines célébrations religieuses ou festives, notamment les bacchanales (fêtes en l’honneur de Bacchus, dieu du vin et de l’extase). Ces événements mêlaient alcool, nourriture abondante et parfois des comportements sexuels collectifs.
3. Le sexe et la loi
La législation romaine concernant la sexualité visait avant tout à protéger la structure sociale et la famille.
a. La lex Julia de maritandis ordinibus
Sous l’empereur Auguste, cette loi visait à promouvoir le mariage et la natalité parmi les citoyens romains. Elle punissait l’adultère féminin et encourageait les familles nombreuses en offrant des privilèges fiscaux aux parents de trois enfants ou plus.
b. Les lois contre l’adultère
L’adultère était un crime sévèrement puni, notamment pour les femmes mariées. Les maris trompés avaient le droit de punir leurs épouses infidèles, parfois de manière violente, avec le soutien de la loi.
c. La propriété des esclaves
Les esclaves étaient considérés comme des biens et n’avaient aucun contrôle sur leur propre sexualité. Le maître ou la maîtresse pouvait disposer de leur corps à sa guise, ce qui reflète les inégalités criantes dans les relations sexuelles à Rome.
4. La sexualité dans l’art et la littérature
L’art et la littérature romaine témoignent d’une vision complexe et souvent explicite de la sexualité.
a. Les fresques de Pompéi
Les vestiges de Pompéi offrent un aperçu sans précédent des représentations érotiques dans la vie quotidienne des Romains. Les fresques retrouvées dans les lupanars et les thermes montrent des scènes explicites, souvent accompagnées d’inscriptions humoristiques ou suggestives.
b. Les poèmes et écrits érotiques
Des poètes comme Ovide (L’art d’aimer) ou Catulle ont écrit des œuvres célébrant l’amour, le désir et les plaisirs charnels. Ces textes montrent une profonde réflexion sur les émotions humaines tout en capturant l’essence du plaisir physique. J’ai voulu m’inscrire (modestement) dans cette lignée mais en plaçant au premier plan le plaisir physique bien sûr ! Vous n’allez pas vous en plaindre hein ?!
Extrait d’Ovide (L’art d’aimer) :
« Apprenez à retarder ce plaisir si désirable. Le temps rend la jouissance plus douce, quand on sait attendre. »
5. Les tabous et contradictions
Malgré une apparente tolérance, la sexualité romaine était encadrée par des tabous et des contradictions.
- Les vestales, prêtresses de Vesta, devaient observer un strict vœu de chasteté, sous peine de mort.
- Les comportements sexuels perçus comme contraires aux normes sociales pouvaient entraîner des moqueries publiques, des procès, voire l’exil.
- Les élites romaines, tout en s’engageant souvent dans des excès sexuels, prônaient la retenue et l’austérité dans leurs discours officiels.
mpire romaine et sexualité : un vrai roman !
La sexualité dans l’empire romain était bien plus qu’un simple aspect de la vie privée. Elle servait à renforcer les hiérarchies sociales, à exprimer le pouvoir, et à refléter les croyances spirituelles de l’époque. Bien qu’encadrée par des normes rigides, elle offrait aussi des espaces de liberté et d’exploration, notamment pour ceux qui se situaient en marge des conventions.
L’héritage de cette sexualité complexe se retrouve encore aujourd’hui dans notre art, notre littérature et nos représentations culturelles, témoignant de l’importance durable de la Rome antique dans la compréhension des désirs humains.