I
C’était une boutique de vêtement pour femmes de quartier, d’apparence modeste à l’extérieur en dépit de sa longue vitrine mais dont la magie mercantile opérait immédiatement lorsqu’on y pénétrait. La jeune gérante l’avait aménagée en un joyeux fouillis qui mettait en valeur des collections originales. Elle affectionnait particulièrement les imprimés aux couleurs vives et aux messages positifs, célébrant l’amour ou le plaisir. De nombreux accessoires étaient également proposés à la vente, bijoux, sacs, bibelots de décoration qui ajoutaient couleurs et variétés à l’ambiance si plaisante de ce magasin, joliment nommé « Au bonheur des dames ».
La femme s’y rendait régulièrement, aussi bien pour la qualité des vêtements que pour celle de l’accueil et des conseils de la jeune commerçante. L’intersaison, comme en cette belle et chaude journée de mai, était une période où la femme aimait à renouveler quelques pièces de sa garde-robe. La gérante la recevait toujours avec plaisir et passait volontiers du temps avec elle, manifestement ravie de voir ses collections soigneusement choisies porter par un corps voluptueux qui la confortait si parfaitement dans ses choix. La femme aimait à porter aussi bien des jeans que des robes et se prêtait avec plaisir au jeu des essayages sans fin, souvent surprise par la pertinence des conseils de la gérante.
Cette dernière n’hésitait pas à lui parler de son magnifique fessier charnu où de sa petite poitrine pour l’orienter vers des choix vestimentaires aussi audacieux que judicieux. C’était comme si à chaque fois elle redécouvrait son corps, réapprenait à l’aimer et à l’apprécier à sa juste valeur. Ca la changeait des regards pesants des hommes qu’elle croisait qui, bien que partant du constat similaire de ce physique tout simplement beau, produisait l’effet exactement inverse. Aussi, quand la jeune vendeuse lui tendit un nouveau corsage à essayer en lui murmurant : Celui-ci devrait vous plaire… , elle le saisit et se dirigea sans hésiter vers la cabine d’essayage, y accrocha le cintre et referma le lourd rideau noir qui lui offrait l’intimité nécessaire à l’opération.
II
Elle s’installa en face du miroir et enleva le t-shirt qu’elle portait, libérant sa poitrine. Elle ne portait pas de soutien-gorge comme l’y autorisaient ses seins menus et musclés de sportive. Elle aurait aimé en avoir d’un peu plus volumineux mais ceux-ci avaient l’avantage de moins attirer l’attention des hommes, ce qui n’était pas un détail… Ayant fini de s’ausculter, elle se décida à enfiler le chemisier sans le déboutonner complètement. Au moment précis où sa tête passait à l’intérieur, le noir complet se fit, un peu comme une coupure de courant en pleine nuit qui vous plonge brusquement dans l’obscurité la plus totale. Sauf que là, il était 15h et qu’un grand soleil inondait la rue et la boutique de sa lumière. En même temps, elle sentit un courant d’air chaud parcourir tout se corps et qui la fit frissonner dans les parties de son anatomie que la chaleur ambiante avait humidifiées par une légère transpiration, sous ses bras et entre ses cuisses. La sensation fut surprenante et plutôt agréable, et heureusement la plongée dans l’obscurité ne dura que quelques secondes et la lumière revint.
Que s’était il passé ? Avait elle fait un petit malaise ? Elle se sentait pourtant en pleine forme et décidément ne comprenait pas ce trou noir. Elle constata à sa grande surprise qu’elle avait les mains libres, que le chemisier avait disparu. Elle regarda par terre mais il ne s’y trouvait pas. Elle aperçu par contre ses pieds et ses jambes nus et sa surprise redoubla. La femme leva les yeux vers le miroir et constata, stupéfaire, qu’elle était entièrement nue. D’un rapide regard circulaire, elle fit le tour de la cabine d’essayage et n’y vit aucun vêtement, ni des siens ni de la boutique. Reprenant ses esprit, elle cessa de chercher à comprendre ce qui avait bien pu se passer et réfléchi à la solution. Elle se décida à passer timidement une tête en entrouvrant le rideau pour appeler la vendeuse mais ce qu’elle vit alors la laissa sans voix.
III
A l’opposé de la boutique, la vendeuse était assise derrière le petit comptoir qui lui servait de bureau et de caisse, juchée sur son tabouret haut elle avait les yeux rivés sur son téléphone portable. La femme voulut l’appeler mais entre elles déambulaient dans le magasin trois hommes qui, elle n’en revenait pas, ne portait que des sous-vêtements, boxer ou caleçon blancs à motifs. Le reste de leurs anatomies étaient bien visibles et la femme les trouva plutôt avantageuses. Les 3 hommes étaient d’âges variables mais plutôt jeunes. Tous trois étaient solidement bâtis, manifestement sportifs et présentaient notamment des tablettes de chocolat comme on en voyait souvent sur les publicités masculines. Il ne semblait accorder qu’un intérêt relatif aux produits exposés et encore moins aux deux jeunes femmes présentes dans le magasin. La femme remarqua d’ailleurs que dans les rayons ne subsistaient que les accessoires et bibelots. Tous les vêtements avaient disparus. Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires et la décida à solliciter l’aide de la vendeuse. Mais elle eut beau l’appeler et bien que la boutique soit parfaitement silencieuse, la jeune femme ne quitta pas son smartphone des yeux, gardant un air parfaitement indifférent. Chose encore plus étonnante, les 3 hommes dans la boutique n’eurent également aucune réaction, tout juste si l’un d’eux lui accorda un vague regard dont elle ne sut que faire.
Elle tenta de l’appeler encore deux ou trois fois sans grande conviction, l’incompréhension de la situation l’emportant sur l’agacement. Tout cela était absurde et lui commanda d’agir en conséquence ! Ce fut d’ailleurs moins difficile qu’elle ne le pensait, preuve que l’absurde prenait le dessus. Elle inspira profondément puis, d’un geste ample, ouvrit en grand le rideau de la cabine d’essayage.
IV
La femme fit tout de suite trois pas dans la boutique et observa les réactions. Ni la jeune vendeuse ni les 3 hommes ne semblaient vouloir réagir et lui prêter l’attention qu’on aurait pu attendre. Les hommes continuaient à déambuler entre les rayons, les mains dans le dos et sans paraitre surpris de se promener ainsi, en sous vêtement, dans une boutique où se trouvait une femme entièrement nue. Elle observa leurs uniques vêtements et remarqua qu’il s’agissait de caleçons ou de boxers, tous blancs et dotés de motifs. En se rapprochant, elle constata qu’il s’agissait de dessin de type pictogramme représentant, de façon assez ironique, des vêtements. Sur le boxer de l’homme qui se trouvait à sa droite était dessiné une myriade de culotte. Elle ne put que constater que l’homme ne semblait pas insensible à son charme, bien qu’apparemment peu attentif à sa situation. Son intuition lui murmura que c’était peut être là la clé de la situation et qu’elle devait impérativement s’intéresser à ce début d’érection. Elle s’approcha de l’homme, lui fit face mais ne chercha même pas à lui adresser la parole, elle savait que ce serait vain. Il la dévisageait avec un sourire qu’elle prit pour un encouragement. Elle avait la sensation d’être prise dans un escape game et qu’elle devait affronter des énigmes. Et ces énigmes avaient ma foi fort belle allure.
Sans hésiter, elle glissa la main dans le boxer de l’homme qui tressaillit légèrement. Sa queue devint très vite d’une rigidité impressionnante et elle commença à la caresser avec un plaisir qui la surpris elle-même. Un plaisir que l’homme partageait manifestement, soupirant profondément et se tordant les mains qu’il avait toujours dans le dos. Elle commença à le masturber doucement, son pouce jouant délicatement avec son prépuce. Sa main devenait moite et coulissait parfaitement sur son sexe dont elle voyait les veines gonfler. Elle décida de passer la vitesse supérieure et glissa derrière lui. Elle plaqua son corps contre le sien et comme il avait toujours ses mains dans le dos, elles vinrent naturellement se poser sur ses poils pubiens. Elle ne put s’empêcher de se frotter à lui tandis que ces deux mains contournaient l’homme pour aller chercher sa queue. Dans cette position idéale et excitée par les mains qui faisait pression sur son sexe, elle entama une vigoureuse masturbation. Tandis que sa main droite astiquait son manche, sa gauche massait vigoureusement les testicules de l’homme. Il se décida enfin à utiliser ses mains qui, toujours dans son dos, partirent à la recherche de la fente humide de la femme. Et rapidement, du tranchant de sa main, il se mit à frotter le sexe béant de celle qui lui donnait tant de plaisir. La femme se mit rapidement à geindre à son tour, sans aucune retenu, ce qui à n’en pas douter acheva d’exciter l’homme dont la queue cracha alors à longs traits le sperme qui se répandit sur les carreaux du sol de la boutique. En experte, la jeune femme ralentit progressivement son va-et-vient sur le sexe de l’homme, le remplaçant par de délicates caresses du pouce sur l’orifice du gland, comme pour le nettoyer des dernières goutes de sperme.
A suivre : le chapitre 2