Quiconque fréquente les nombreux sites web dédiés à la littérature pornographique et érotique le sait : les histoires d’inceste sont les plus populaires. En effet, ces nouvelles sont les plus lues, les plus aimées et les plus commentées, et ceci de très loin. Même sur les grands sites web de vidéos porno, pourtant beaucoup plus policés et surveillés, et où le thème de l’inceste n’est pas accepté, cet interdit est contourné grâce à la famille recomposée et ses fameuses « step-sister » ou « step-mother » qui ne sont clairement qu’un pis-aller.
L’inceste : tabou ou infraction ?
L’inceste n’est clairement pas réprimé sur le plan pénal en France, il n’est donc pas interdit sous réserve de la majorité et du consentement des parties concernées. Par contre, il constitue une circonstance (très) aggravante en cas d’infraction pénale telle que le viol. Le mariage civil entre personnes ayant un lien de parenté est par contre interdit. Dans d’autres pays, l’inceste lui-même, c’est-à-dire l’acte sexuel entre parents, est criminalisé et le mariage également bien sûr.
De nombreux spécialistes des sciences humaines ont travaillé sur le thème de l’inceste, à commencer par Sigmund Freud ou Claude Levi-Strauss. Des approches très différentes et donc des analyses tout aussi hétérogènes ont vu le jour depuis le XIXème siècle. En résumé, le tabou de l’inceste nait de deux nécessités :
- la nécessité du brassage génétique pour éviter la dégradation du patrimoine génétique d’une population issue de la consanguinité. A noter que jusque récemment, la mobilité des populations était beaucoup moins forte et donc les risques d’inceste et de consanguinité beaucoup plus importants.
- la nécessité du brassage social pour inciter à l’échange de jeunes gens en âge de procréer entre communautés, à l’époque là-aussi où les groupes humains étaient beaucoup moins peuplés et nombreux. Ce brassage social présente de nombreux avantages tels que la stabilité de la paix entre communautés et les échanges culturels et techniques.
Mais ce tabou est passablement transgressé par l’élite sociale comme en témoigne les incestes à répétition, souvent même accompagnés de mariages, dans les mythologies grecque et latine, ou entre monarques européens pendant des siècles. Bref, l’inceste est réservé, comme beaucoup d’interdits, pour le petit peuple mais c’est un autre sujet…
Appétence pour les histoires d’inceste
Comme je le disais en introduction, les histoires pornographiques d’inceste rencontrent un grand succès auprès des lecteurs. J’avoue prendre pour ma part beaucoup de plaisir à les écrire. Pourtant, je vous assure que le thème de l’inceste ne renvoie à aucun vécu de mon côté, étant fils unique et ayant entretenu des relations très conventionnelles avec des parents aimants. Alors d’où vient ce goût des lecteurs pour les histoires d’inceste ?
Il n’existe bien sûr aucune étude sur le sujet et la question est donc condamnée à rester en suspens. Mais on peut se risquer à ébaucher quelques pistes quant à ce succès immoral.
Tout d’abord le caractère transgressif de l’inceste donne du piquant aux histoires érotiques d’inceste, en restant dans le domaine de relations sexuelles consenties entre adultes. Briser un tabou social et moral peut être considéré comme excitant.
De plus, les histoires d’inceste mettent en scène des pères, mères, frères ou soeurs, qui renvoient le lecteur à des proches et donc qui lui permettent d’incarner mentalement plus facilement les personnages du récit.
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Sources : wikipedia,